Un chantier d'insertion pour sauver l'église de Cortiambles à Givry

 

 

A l'instigation de l'Association de Sauvegarde de l'église de Cortiambles (A.S.D.E.C.) un chantier d'insertion a été conçu pour restaurer le clocher de l'église de Cortiambles. Dix personnes, bénéficiaires du R.M.I. ont été recrutées avec le concours de l'A.N.P.E. et les services sociaux pour s'atteler à cette tâche délicate.
Débutée en juillet dernier, cette opération durera un an.
L'équipe d'encadrement de TREMPLIN a pour mission d'apporter les compétences professionnelles nécessaires pour que les travaux de restauration soient réalisés dans les règles de l'art et d'accompagner les participants dans leur recherche d'un emploi.
Tout au long de l'action ils vont acquérir progressivement, puis consolider des savoir-faire dans les domaines de la maçonnerie, de la taille et de la pose de pierres pour ne citer que les principaux.
Après trois mois, les apprentissages sont déjà bien ancrés et la restauration du clocher avance à un bon rythme.
Toutefois, la plus grande difficulté de cette opération se situait à un autre niveau, l'ensemble des travaux devant se dérouler entre 18 et 25 mètres du

Conscient que l'appréhension de la hauteur pouvait être un frein important, et pas seulement aux yeux des candidats à l'opération, il s'est agi, dès le début, de dédramatiser et de faciliter le dépassement des peurs.


Monter un échafaudage n'est pas, en soi, un travail si difficile. L'équipe d'encadrement a eu, dès le premier jour, le souci de familiariser les membres de l'équipe, d'abord à reconnaître tous les éléments constitutifs de l'échafaudage, puis à en acquérir les principes de montage.


Ce travail préliminaire a servi de prétexte afin de laisser à chacun toute la liberté de s'exprimer sur ses craintes et ses appréhensions, donnant ainsi au formateur, à l'écoute, les éléments nécessaires pour faire tomber progressivement les peurs et les inhibitions. Etant admis que ce n'est pas la difficulté qui fait peur, mais bien la peur qui rend les choses difficiles, chacun, à son rythme, a pu mettre en place les conditions dans lesquelles il pouvait évoluer en sécurité pour lui-même et pour les autres.

L'implantation, étape la plus délicate du montage de l'échafaudage a de ce fait pu être réalisée en étroite concertation entre chacun des participants et l'équipe d'encadrement.


Ainsi les plus entreprenants se sont élevés le long du clocher, entraînant à leur suite les participants pour lesquels un temps supplémentaire était nécessaire.


Aujourd'hui, tous ont atteint le faîte de l'église et ont pu admirer la beauté du paysage de vignes qui s'offre au regard.
Mais qui plus est, tous ont aujourd'hui la certitude qu'ils peuvent maintenant aller plus haut. Gageons qu'ils n'auront plus besoin d'échafaudage pour le faire.

Lien vers : Association de Sauvegarde de l'église de Cortiambles (A.S.D.E.C.)


Les travaux de restauration

Les travaux de restauration du clocher de l'église de Cortiambles ont commencé par l'implantation et le montage d'un échafaudage jusqu'au sommet de la flèche.
Cette étape réalisée, un diagnostic sanitaire de l'état du clocher a pu être mené à bien, et en particulier, nous avons pu déterminer les pierres à changer. Au total il s'est agi de remplacer près de 10% de pierres, trop dégradées pour être conservées.
Pour faciliter la mise en place d'un travail efficace, une maquette du clocher a été construite, maquette sur laquelle ont été identifiées : les pierres à changer, les pierres commandées, les pierres taillées, les pierres remplacées ; ce qui a permis de suivre la progression des travaux, tout en permettant d'anticiper sur les tâches à venir.
Les pierres, ont été changées une à une et remplacée en tiroir, de manière à ne pas fragiliser les maçonnerie. Les nouvelles pierres proviennent de la carrière de Saint-Martin-Belle-Roche. Elles on subi un tronçonnage à la disqueuse suivi d'une finition à la broche.
Les trous de boulins ont été bouchés par des pierres plus roses de manière à permettre la lisibilité.
La partie sommitale de la flèche, sur un mètre cinquante, a été entièrement démontée, avant d'être restituée. Les pierres sommitales, disparues ont été recrées et un paratonnerre a été installé.
L'ensemble des joints du clocher, flèche et tronc, ont été piqués et refait avec un mélange de sable de rivière et de carrière (en provenance de Saint-Martin-Belle-Roche).

Des enduits ont été réalisés, sous les arcs, à la base du clocher.
La porte située à la base du clocher a été entièrement refaite.
Le beffroi a été entièrement nettoyé.
Plusieurs colonnettes des baies, fendues, ont été percées, goujonnées et recollées.
Des filets ont été tendus à l'intérieur des baies, pour en interdire l'accès aux oiseaux, et des pics anti-pigeons installés devant toutes les ouvertures.

Les travaux terminés, l'échafaudage a été entièrement démonté, et le site nettoyé.

L'ensemble des travaux de restauration ont été réalisés sous la conduite de M. Pierre RAYNAUD, architecte.

 

Chantier de restauration du clocher de
l’Eglise de Cortiambles à Givry
(Saône-et-Loire)
Inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques
dans le cadre d’un chantier d’insertion conduit par
TREMPLIN Homme et Patrimoine de Juillet 2001 à Juin 2002

 

 


Le clocher de Cortiambles avant travaux

 


Découverte des outils, des matériaux
&
de l'échafaudage

 

Le montage de l'échafaudage

 

Relevé pierre à pierre reporté sur la maquette du clocher

Débit & traçage

 

 

La taille de pierres

 

Le remplacement despierres en tiroir


La restauration de la pointe du clocher


 

Préparation et pose de la pierre sommitale et installation du paratonnerre


 

Le jointoyage
du clocher


 

Restauration de la porte de la base du clocher

Le paratonnerre

 

Restauration des colonnettes des baies